Comment le Kbis est-il analysé par les plateformes ?
Les plateformes de financement participatif, surtout dans un cadre régional, déploient des dispositifs de vérification stricts pour éviter les fraudes et garantir la transparence. Le Kbis fait partie des documents requis lors de la constitution du dossier : il est souvent demandé qu’il date de moins de trois mois, pour prouver que la situation de l’entreprise est toujours à jour. C’est pourquoi vous devez vérifier régulièrement les informations y figurant, et solliciter une mise à jour en cas de changement (siège social, capital modifié, nouveaux dirigeants, etc.).
En pratique, les équipes en charge de l’analyse de risque contrôlent la cohérence entre les renseignements figurant dans votre dossier et ceux du Kbis. Elles veillent par exemple à ce que le dirigeant mentionné dans le profil soit bien le même que celui qui apparaît sur le Kbis. Elles vérifient également la correspondance des activités déclarées avec l’objet social inscrit. En cas de discordance majeure, la plateforme peut vous demander des explications ou exiger des documents supplémentaires. Dans certains cas, la demande de financement peut être simplement refusée, si le Kbis indique un problème légal ou si des incohérences sont trop importantes. L’objectif est de ne pas mettre en risque les futurs prêteurs et de préserver la réputation du crowd-lending régional.
Étude des antécédents juridiques
En plus de l’identité légale de l’entreprise, le Kbis peut contenir des mentions spécifiques sur la situation juridique. Si vous avez déjà fait l’objet d’un redressement ou d’une liquidation, cela figurera dans les références inscrites. Une mention de ce type peut sérieusement entacher votre dossier. Les plateformes effectuent alors une analyse poussée, pour déterminer si l’entreprise a pu se rétablir depuis ou si un risque persiste. Elles peuvent aussi s’informer sur la réputation du ou des dirigeants, particulièrement s’ils ont été associés à d’autres structures en difficulté par le passé. L’objectif n’est pas de vous disqualifier systématiquement, mais de mesurer le risque et d’affiner la note de solvabilité proposée aux prêteurs.
Vérification du capital social
Un autre aspect important du Kbis réside dans l’indication du capital social. Pour les sociétés (SARL, SAS, SA, etc.), ce capital peut être un indicateur de la capacité financière de l’entreprise à supporter son activité et à encaisser d’éventuelles pertes. Les plateformes de crowd-lending vérifient si le capital annoncé correspond à la réalité des comptes annuels et évaluent si ce capital est suffisant au regard des ambitions du projet. Une société affichant un capital social très faible peut soulever des interrogations sur sa capacité à absorber des chocs financiers. Inversement, un capital important peut rassurer, même s’il ne garantit pas à lui seul la solvabilité, car la gestion quotidienne et la rentabilité du projet comptent tout autant.