Comprendre la spécificité du Kbis et de son équivalent associatif
Le terme « Kbis » est le plus souvent associé aux entreprises commerciales qui s’enregistrent au Registre du commerce et des sociétés (RCS). Ce document officiel atteste l’existence juridique d’une entreprise et sert de « carte d’identité » légale. Il récapitule les informations essentielles de la structure, comme sa raison sociale, son numéro d’immatriculation, l’adresse de son siège social, les noms des dirigeants, la forme juridique ou encore le capital social. Généralement, dès qu’une entreprise doit justifier de sa légalité ou obtenir un financement, on lui demande son Kbis actualisé.
Dans le cas d’une association, les habitudes administratives sont un peu différentes. En effet, une association constituée sous la loi de 1901 se déclare normalement à la préfecture (ou sous-préfecture). Elle ne dispose donc pas, à proprement parler, d’un Kbis, mais plutôt d’un extrait de déclaration au Répertoire national des associations (RNA). Toutefois, lorsque l’association mène une activité de type économique et qu’elle décide de s’immatriculer au RCS, elle peut alors obtenir un Kbis comme une société commerciale. Cette procédure s’applique généralement aux associations professionnelles exerçant une véritable activité marchande (vente de services, de biens…) de manière continue et significative.
C’est précisément dans ces configurations qu’apparaît la question : si vous avez une association exerçant une activité commerciale régulière et enregistrée au RCS, le Kbis devient le document requis pour justifier votre existence légale aux yeux de nombreux organismes financeurs ou partenaires contractuels. En revanche, si vous êtes une association de type traditionnel, sans inscription au RCS, vous devrez plutôt fournir d’autres attestations (extraits du Journal officiel, récépissé de déclaration en préfecture, statuts, etc.).
Pour les financeurs, la terminologie « Kbis » reste parfois employée de manière générique, même quand l’association n’a pas d’activité commerciale avérée. Cependant, si la subvention vise précisément des projets à vocation économique ou si l’association a un statut complexe, les services instructeurs peuvent exiger un document prouvant l’immatriculation. D’où la nécessité de vérifier en amont si votre association dispose effectivement d’un Kbis (parce qu’elle relève du RCS) ou si vous utiliserez des justificatifs équivalents.