Cas pratiques et exemples concrets
Pour rendre ce sujet plus parlant, j’aimerais partager quelques situations concrètes que j’ai pu rencontrer dans le cadre de mon travail de consultante. Prenons l’exemple d’Antoine, un auto-entrepreneur qui proposait des services de développement web à des startups locales. Au bout de deux ans, il a fidélisé plusieurs clients et son chiffre d’affaires avoisinait les 70 000 euros annuels, frôlant le plafond de la micro-entreprise. Il se sentait à l’étroit et désirait recruter un stagiaire, avec la perspective, à moyen terme, de transformer ce poste en CDI. La micro-entreprise s’avérait trop limitée pour gérer une équipe. Sur mes conseils, il a opté pour la SAS, dont il est le président. Ses démarches administratives ont duré moins d’un mois, la majorité ayant été effectuée en ligne pour gagner du temps. Bien que ses charges sociales aient quelque peu augmenté, il peut déduire, au sein de la SAS, tous ses frais professionnels (ordinateurs, logiciels, loyer de coworking, etc.). Au final, il a gagné en crédibilité et en confort de gestion.
Autre exemple : Sophie, qui gérait une micro-entreprise dans la vente de produits artisanaux (miel, confitures, etc.). Elle a décroché un partenariat avec une grande enseigne régionale pour élargir la distribution de ses conserves. Le dirigeant de ce réseau de magasins lui a fortement suggéré de changer de statut pour présenter un capital social adéquat et démontrer un certain professionnalisme. Elle a constitué une SA(S) avec un capital social de 5 000 euros co-détenu avec son conjoint, pour avoir accès à des prêts bancaires et à des subventions départementales. Là encore, le changement de statut a renforcé la confiance des partenaires et ouvert de nouvelles perspectives de croissance.
Ces cas pratiques illustrent que, même si la micro-entreprise est un excellent tremplin, on finit souvent par passer à une structure sociétaire pour accompagner l’essor de son activité. La SAS, de par sa flexibilité, sa voie d’accès confortable à l’investissement et sa portée plus officielle, se révèle être un choix populaire pour évoluer après la micro-entreprise.